lundi 21 mai 2012

Pourquoi ce projet ?




Visitant le dernier Salon Nautique de Paris en décembre dernier (en semaine,bien sûr, comme de parfaits retraités), nous avons rencontré par hasard nos amis Pierre-Yves et Catherine, qui nous ont parlé de leur projet de rallier Djerba à bord du voilier familial, au printemps suivant. La perspective de constituer une Invincible Armada avec 2 bateaux nous a séduit et a immédiatement semblé très rassurante à tout le monde, d’autant plus que Pierre-Yves avait déjà navigué le long des côtes tunisiennes il y a quelques années. C’est donc avec enthousiasme que nous nous sommes ralliés à ce projet.

Collège agricole de Thibar


Pour ma part, il y avait en plus l’envie non avouée jusqu’alors de retourner en Tunisie quelques 40 ans après l’avoir quittée. Mes deux années de coopération chez les Pères Blancs à THIBAR, en plein bled, près de la frontière algérienne, comptent sûrement parmi les plus denses et les plus riches de ma vie. 
En route vers Benghazi

D’une part, bien sûr, il y avait la fougue de la jeunesse, la liberté, la mobilité, la relative aisance financière, la beauté des paysages, l’attrait du désert, la sortie de la grand messe à la cathédrale de Tunis avec ces petites italiennes toutes plus mignonnes les unes que les autres…. Mais en plus il y avait une profonde attirance pour cette toute jeune nation, pour la curiosité des élèves issus du bled (plus des filles que des garçons),  pour cette culture riche et tellement différente de la nôtre, pour cette religion si peu connue alors dans nos provinces françaises, pour la présence de religieux chrétiens dans ce monde musulman, pour la problèmatique du développement post colonial et de la défection des élites locales…

inondations automne 1969


En tant que Directeur Ccial Export dans la société lyonnaise où j’ai travaillé plus tard, grâce aux quelques contrats décrochés en Tunisie avec l’Office des Ports Aériens de Tunisie, j’ai eu de nombreuses opportunités d’y retourner, mais je les ai toujours repoussées par crainte d’être déçu.
Vers Tozeur
L’hiver dernier, la médiatisation de la « révolution de jasmin » m’a rappelé mille souvenirs, et, la nostalgie aidant, j’ai éprouvé une grande solidarité avec ces jeunes désireux de se libérer des guenilles que ces dernières années leur avaient fait revêtir.
sur la route de El Jem

Ainsi, la proposition de Pierre-Yves venait à pic, alors que tant de reportages TV nous montraient des hôtels désertés et leur personnel désoeuvré…

J’en profite pour remercier Pierre-Yves, l’initiateur, Lionel, pour sa participation active et aérienne à la préparation du bateau, Thierry pour les réglages, mises au point et suggestions qu’il a faits au printemps dernier, François pour son aide précieuse au niveau des cartes du SHOM, et tous ceux, futurs équipiers ou terriens,  qui ont aidés, aident ou vont aider encore dans la réalisation de notre projet.  

1 commentaire:

  1. Ben ça alors!!! Tu nous en as caché des choses pendant toutes ces années!!! Retour aux sources alors!Bon vent pour cette si belle aventure. Sophie

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oui c'est bien ici pour vos commentaires !