29 juin 2012. Monastir –El Kantaoui.
Navigation : 3,5 heures ;
Distance parcourue : 15 milles
Nuit agitée dans la Marina de
Monastir : querelle de pêcheurs professionnels, intervention de la Garde
Nationale sur notre panne revolver au poing, paisibles pêcheurs à la ligne
devant BAHIA évacués manu militari… Au petit matin, ravitaillement des bateaux
pirates « Playmobil » en bout de panne, etc.
Petite étape tranquille, vent ¾ arrière
sous gènois seul.
Arrivée pas trop tard afin de préparer le
bateau pour l’arrivée de Chantal, Bruno et J-P qui profitent de leur voiture de
loc pour visiter EL DJEM. Nous nous retrouvons joyeusement vers 20 heures,
embarquons les bagages et partageons nos aventures respectives autour d’un
« cocktail de bienvenue » concocté par Dano (un tiers de rhum
agricole, un tiers de sirop de cane et un tiers de Pulco citron).
30 juin 2012. El Kantaoui – Port Jasmine
(Hammamet)
Navigation : 5 heures 15 ;
Distance parcourue : 30 milles
L’aventure commence pour les trois nouveaux
passagers que ns sommes ….deux marins d’eau douce, J-P et Chantal, un
spécialiste navigation, Bruno ! Les maitres du bord sont plein de
bienveillance et d’indulgence à notre égard, le vent et la mer se sont mis eux
aussi d’accord pour accompagner notre première traversée : conditions
idéales de navigation sous voile. Bahia
trouve un comité d’accueil dans le port d’Hammamet et un marin tunisien
nous guide jusqu’à notre place au port.
La plage de sable fin aperçue depuis la mer donne envie à JP et Chantal d’aller
se baigner …ms de près, déception : la plage est pleine de détritus, bain
rapide dans une mer assez sale….nous aurons bien d’autres occasions . Nous
croisons Sim et partons faire les courses avec elle , nous sommes impressionnés
par son organisation , à l’aise comme un
poisson dans l’eau la propriétaire de Bahia.
Déjeuner en mer et sous pilote |
Pendant que Daniel fait le plein de gasoil,
Sim s’occupe des formalités de départ, pas fastoche avec les tunisiens qui
contestent le papier apporté par Sim, ce n’est pas l’original ! ils font
« colloque » à deux ou trois et font comprendre que sans l’original
pas de feu vert pour partir….. Finalement Daniel retrouve le bon papier, alors
que ns sommes près, on se rend compte que Bruno a oublié l’adaptateur du tuyau d’eau sur la borne du
port…. No comment !
Le vent est plus capricieux que la veille
et le chef décide de mettre en route le moteur au bout de quelques heures.
Traversée calme, rythmée par la présence régulière de thonnaires qu’il faut
éviter à tout prix.
Kelibia se profile à
l’horizon, dominée par sa forteresse. Quel charmant petit port de pêche !
Mais l’amarrage se fait à coupe de trois bateaux.
de la forteresse avec vue sur le port |
Après le mythique apéro du soir, ns partons
manger du poisson, daurade et St pierre, dans un restaurant du port. Nos hommes
pensaient regarder la finale de la coupe d’Europe en même temps, mais la télé
était chez le voisin….au grès des cris
et des commentaires du patron, ils ont vite compris que l’Italie était dans les
choux. C’était les favoris des tunisiens !!!!!
2 juillet 2012. Kelibia – Pantelleria
Navigation : 8 heures 30 ;
Distance parcourue : 43 milles
Adieu la Tunisie où les Robin viennent de
passer trois semaines. Enchantés d’être descendu jusqu’à Djerba alors que les
voiliers rencontrés dans leurs escales ne s’étaient pas aventurés dans les
lieux de hauts fonds … bravo à nos navigateurs. Ils n’ont pas oublié de faire
le plein de vins locaux et de bonnes olives avant de partir.
Alors ce jour-là la mer était très agitée
et le vent soufflait force 6… léger mal de mer pour JP et Chantal ms
l’attention de Sim à chacun, distribuant
gâteaux et lunette magique, calme
rapidement les « cœurs » chavirés.
Nos marins guident leur voilier avec
compétence et rapidité : changement de ris plusieurs fois de suite, la
barreuse tenant la barre pendant ce temps alors que le bateau gite pas mal… les
équipiers regardent avec admiration toutes ces manœuvres très physiques.
Pantelleria émerge du brouillard, nous
approchons et tentons de prendre contact avec la capitainerie : grand
moment d’incompréhension sur la VHF, dans un mélange d’italien approximatif de
Chantal qui annonce l’arrivée d’un bateau de 200 m sous les rires moqueurs de
tous !!! Finalement les échanges se terminent en anglais . Accueil nul,
dit Daniel, amarrage au milieu des bateaux de pêches pourris, sous séquestre
des Guardia Costiera . Ni eau ni électricité, rien ne fonctionne mais
heureusement les gelati sont toujours aussi délicieuses, comme si on était en
manque après la Tunisie !...
Mais l’île nous réserve de belles surprises
quand le lendemain nous louons une voiture pour partir à sa découverte. Charme
des « dammusos » petites maisons blanches aux toits arrondis pour
recueillir l’eau de pluie, étalées dans des paysages de vignes et de
bougainvilliers. La côte regorge de criques aux eaux vert turquoise.
Vive le routard qui nous conduit chez
Salvatore à Kheralé dans la montagne :il nous concocte rapidement de bons
petits plats typiques (calamars, espadons , spaghettis aux seiches, et
mustaccioli,) et nous racontent avec
coquinerie les histoires de Carole Bouquet et Gérard Depardieu, proches voisins
de son café.
les fameux mustaccioli |
Immédiatement , Chantal et Sim essaient de
repérer la maison des people de l’île
malgré les remarques ironiques des hommes
……
Retour par le côté Est de l’île ; au
détour de la route , découverte presque inattendue du lac Specchio di Venere ,
sa couleur lagon et ses vertus thermales nous convient sans hésitation à nous
plonger dedans….Bruno reste récalcitrant à la baignade !!!!
Notre tour se
termine dans un petit supermarché avec un rayon charcuterie et fromage à
l’italienne…..alors on craque , c’est encore mieux que ce qu’on imagine :
mortadelle, prosciutto, gorgonzola feront notre pique-nique du lendemain.
En un mot , Pantelleria ,à voir
absolument !
Mardi 3 Juillet : Pantelleria –
Marsala
62 milles parcourus
13h30 de navigation
Départ de bonne heure , Daniel et Sim
assurent la sortie du port dès 6h le matin
Les autres émergent peu à peu et ns voilà partis pour une longue
traversée, avec légère brise, vent
debout et mer houleuse.
Nous croisons des porte-conteneurs de 20000
EVP (équivalent 20 pieds), un pétrolier de 80000 tonnes, et un petit braquier
sec. Quelques dauphins nous rappellent que la mer est aussi peuplée d’habitants
élégants !!
Au bout de 10 heures la côte sicilienne se
profile dans la brume.
Nous arrivons enfin à Marsala et nous
sommes agréablement surpris par la facilité d’entrée dans le port, l’accueil
est attentionné et nous accostons alors que le soleil se couche. Emplis de
soleil et un peu fatigués, le rite de l’apéro requinque rapidement
l’équipage . Nous sommes tous enchantés d’être en Sicile.
Le lendemain matin 4 juillet, petit
déjeuner agrémenté de croissants garnis de crème patissière, achetés par Bruno
au saut de sa couchette !
Pas de bousculade, nous passons la journée
à Marsala : lessive , courses à l’Antico Marceto dans la vielle ville
pleine de charme . Plein de légumes, fruits, poissons et crevettes. Ce soir
nous mangerons l’aioli préparé par Sim.
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